306 Un pauvre voyageur
1. Un pauvre voyageur, absent de sa patrie,
Par ses ardent souhaits devance le moment
Qui verra le retour à la terre chérie,
Où, avec les élus, un doux repos l'attend.
2. Oh ! qu'il est consolé lorsque le jour arrive,
Où tout est préparé pour cet heureux départ !
De son pays enfin il va toucher la rive ;
Ses vœux impatients repoussent tout retard.
3. Pourquoi donc sentons-nous qu'en traversant la vie
Nous n'avons pour le ciel que des soins languissants ?
Oui, pourquoi notre cœur a-t-il si peu d'envie
De voir l'éternité succéder à nos ans ?
4. Ce cœur n'aime donc plus la patrie éternelle
Où notre Rédempteur règne au milieu des siens ?
Notre âme en s'y rendant ne trouve donc en elle
Que de tristes dégoûts pour les célestes biens ?
5. Ô gens de peu de foi, cœurs charnels que nous sommes,
Qu'attendons-nous encore pour aimer notre Dieu ?
Vivrons-nous donc toujours comme vivent les hommes ?
Pour nous le vrai repos est-il en ce bas lieu ?
6. Ah ! bientôt finira ce rapide passage,
Bientôt nous rougirons de toutes nos lenteurs,
De nos lâches délais à saisir l'héritage
Que Dieu nous a acquit au prix de ses douleurs.
7. Courage donc, chrétiens ! Ranimons notre course ;
Le terme est près de nous, c'est la porte des cieux.
Notre âme, en y tendant, remonte vers la source
D'où descendit sur nous le salut glorieux.
8. Pensons à ce beau jour où, quittant cette terre,
Nous contemplerons Dieu, nous entendrons sa voix,
Où nous verrons Jésus, notre ami, notre frère,
Oui, le même Jésus qui mourut sur la croix.
9. Tournons donc nos désirs vers ce jour qui s'avance,
Appelons le Seigneur, disons-lui : « Viens bientôt ! »
Soyons prêt à partir et, dans la vigilance,
De notre sainte foi gardons le bon dépôt.
10. Oh ! quel moment béni, quelle heure fortunée
Que celle où, pour toujours nous laisserons la mort !
Ah ! par tous nos souhaits hâtons cette journée
Où de la vie enfin nous toucherons le port !
Par ses ardent souhaits devance le moment
Qui verra le retour à la terre chérie,
Où, avec les élus, un doux repos l'attend.
2. Oh ! qu'il est consolé lorsque le jour arrive,
Où tout est préparé pour cet heureux départ !
De son pays enfin il va toucher la rive ;
Ses vœux impatients repoussent tout retard.
3. Pourquoi donc sentons-nous qu'en traversant la vie
Nous n'avons pour le ciel que des soins languissants ?
Oui, pourquoi notre cœur a-t-il si peu d'envie
De voir l'éternité succéder à nos ans ?
4. Ce cœur n'aime donc plus la patrie éternelle
Où notre Rédempteur règne au milieu des siens ?
Notre âme en s'y rendant ne trouve donc en elle
Que de tristes dégoûts pour les célestes biens ?
5. Ô gens de peu de foi, cœurs charnels que nous sommes,
Qu'attendons-nous encore pour aimer notre Dieu ?
Vivrons-nous donc toujours comme vivent les hommes ?
Pour nous le vrai repos est-il en ce bas lieu ?
6. Ah ! bientôt finira ce rapide passage,
Bientôt nous rougirons de toutes nos lenteurs,
De nos lâches délais à saisir l'héritage
Que Dieu nous a acquit au prix de ses douleurs.
7. Courage donc, chrétiens ! Ranimons notre course ;
Le terme est près de nous, c'est la porte des cieux.
Notre âme, en y tendant, remonte vers la source
D'où descendit sur nous le salut glorieux.
8. Pensons à ce beau jour où, quittant cette terre,
Nous contemplerons Dieu, nous entendrons sa voix,
Où nous verrons Jésus, notre ami, notre frère,
Oui, le même Jésus qui mourut sur la croix.
9. Tournons donc nos désirs vers ce jour qui s'avance,
Appelons le Seigneur, disons-lui : « Viens bientôt ! »
Soyons prêt à partir et, dans la vigilance,
De notre sainte foi gardons le bon dépôt.
10. Oh ! quel moment béni, quelle heure fortunée
Que celle où, pour toujours nous laisserons la mort !
Ah ! par tous nos souhaits hâtons cette journée
Où de la vie enfin nous toucherons le port !