270 En vain, je parlerais le langage des anges
1. En vain, je parlerais le langage des anges ;
En vain, mon Dieu, de tes louanges
Je remplirais tout l'univers :
Sans amour, ma gloire n'égale
Que la gloire de la cymbale
Qui d'un vain bruit frappe les airs.
2. Que sert à mon esprit de sonder les abîmes
Des mystères les plus sublimes,
Et de lire dans l'avenir ?
Sans amour, ma science est vaine,
Comme le songe, dont à peine
Il reste un léger souvenir.
3. Que ne sert que ma foi transporte les montagnes ;
Que, dans les arides campagnes,
Les torrents naissent sous mes pas ;
Ou que, ranimant la poussière,
Elle rende aux morts la lumière,
Si l'amour ne l'anime pas.
4. Oui mon Dieu, quand mes mains, de tout héritage
Aux pauvres feraient le partage ;
Quand même, pour le nom chrétien,
Bravant les croix les plus infâmes,
Je livrerais mon corps aux flammes,
Si je n'aime, je ne suis rien.
5. Que je vois de vertus qui brillent sur ta trace,
Charité fille de la grâce !
Avec toi marchent la douceur,
La patience inébranlable,
Et l'indulgence, inséparable
Du calme et de la paix du cœur.
6. Tu chasses loin de nous et l'orgueil et l'envie ;
De tout temps tu fus ennemie
Du vil et sordide intérêt.
Humble, droite et sans artifice,
Autant que tu hais l'injustice,
Autant la vérité te plaît.
7. Aux faiblesses d'autrui loin d'être inexorable,
Toujours d'un voile favorable
Tu t'efforces de les couvrir.
Quel triomphe manque à ta gloire ?
L'amour sait tout vaincre, tout croire,
Tout espérer et tout souffrir.
8. Un jour Dieu cessera d'inspirer des oracles ;
Les don des langues, des miracles,
La science aura son déclin...
L'amour, la charité divine,
Éternelle en son origine,
Ne connaîtra jamais de fin.
9. Nos cartés ici-bas ne sont qu'énigmes sombres ;
Mais Dieu sans voile et sans ombres
Nous éclairera dans les cieux ;
Et ce soleil inaccessible,
Comme à ses yeux je suis visible,
Se rendra visible à mes yeux.
En vain, mon Dieu, de tes louanges
Je remplirais tout l'univers :
Sans amour, ma gloire n'égale
Que la gloire de la cymbale
Qui d'un vain bruit frappe les airs.
2. Que sert à mon esprit de sonder les abîmes
Des mystères les plus sublimes,
Et de lire dans l'avenir ?
Sans amour, ma science est vaine,
Comme le songe, dont à peine
Il reste un léger souvenir.
3. Que ne sert que ma foi transporte les montagnes ;
Que, dans les arides campagnes,
Les torrents naissent sous mes pas ;
Ou que, ranimant la poussière,
Elle rende aux morts la lumière,
Si l'amour ne l'anime pas.
4. Oui mon Dieu, quand mes mains, de tout héritage
Aux pauvres feraient le partage ;
Quand même, pour le nom chrétien,
Bravant les croix les plus infâmes,
Je livrerais mon corps aux flammes,
Si je n'aime, je ne suis rien.
5. Que je vois de vertus qui brillent sur ta trace,
Charité fille de la grâce !
Avec toi marchent la douceur,
La patience inébranlable,
Et l'indulgence, inséparable
Du calme et de la paix du cœur.
6. Tu chasses loin de nous et l'orgueil et l'envie ;
De tout temps tu fus ennemie
Du vil et sordide intérêt.
Humble, droite et sans artifice,
Autant que tu hais l'injustice,
Autant la vérité te plaît.
7. Aux faiblesses d'autrui loin d'être inexorable,
Toujours d'un voile favorable
Tu t'efforces de les couvrir.
Quel triomphe manque à ta gloire ?
L'amour sait tout vaincre, tout croire,
Tout espérer et tout souffrir.
8. Un jour Dieu cessera d'inspirer des oracles ;
Les don des langues, des miracles,
La science aura son déclin...
L'amour, la charité divine,
Éternelle en son origine,
Ne connaîtra jamais de fin.
9. Nos cartés ici-bas ne sont qu'énigmes sombres ;
Mais Dieu sans voile et sans ombres
Nous éclairera dans les cieux ;
Et ce soleil inaccessible,
Comme à ses yeux je suis visible,
Se rendra visible à mes yeux.
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