082 Sous ton voile d'ignominie
1. Sous ton voile d'ignominie,
Sous ta couronne de douleur,
N'attends pas que je te renie,
Chef auguste de mon Sauveur !
Mon œil, sous le sanglant nuage
Qui me dérobe ta beauté,
A retrouvé de ton visage
L'ineffaçable beauté.
Sous ta couronne de douleur,
N'attends pas que je te renie,
Chef auguste de mon Sauveur !
Mon œil, sous le sanglant nuage
Qui me dérobe ta beauté,
A retrouvé de ton visage
L'ineffaçable beauté.
2. Jamais dans la sainte lumière,
Jamais dans le repos du ciel,
D'un plus céleste caractère
Ne brilla ton front immortel;
Au séjour de la beauté même,
Jamais ta beauté ne jeta
Tant de rayons qu'au jour suprême
Où tu mourus sur Golgotha.
3. Ton supplice aujourd'hui consomme
Cette grandeur née au saint lieu,
Et l'opprobre du Fils de l'homme
Est la gloire du Fils de Dieu.
''Je suis amour'' a dit le Père;
Et quittant le divin séjour,
Jésus-Christ vint dire à la terre:
''Je suis son Fils, je suis amour.''
4. Il est amour, il est Dieu même,
Le Dieu par qui Dieu nous bénit,
Le Dieu qu'on voit, le Dieu qu'on aime,
Dieu par qui l'homme à Dieu s'unit.
Où donc est la gloire sublime
Plutôt qu'en ce terrible lieu
Où mon Dieu se fait ma victime,
Où je trouve un frère en mon Dieu?
5. L'amour est la grandeur suprême,
L'amour est gloire du ciel,
L'amour est le vrai diadème,
Du Très-Haut et d'Emmanuel.
Loin de moi vision grossière
De grandeur et de dignité !
Comme au ciel, il n'est sur la terre
Rien de grand que la charité !
6. Amour céleste, je t'adore !
Mon esprit a vu ta grandeur;
Il te connaît; mon cœur t'ignore;
Viens remplir, viens changer mon cœur.
Clarté, joie et gloire de l'âme,
Paradis qu'on porte en tout lieu,
Viens dans ce cœur qui te réclame
Fleurir sous le regard de Dieu !