063 Tu fus toujours, Seigneur (Psaume 90)
1. Tu fus toujours, Seigneur, notre retraite,
Et d'âge en âge une sûre défense,
Avant que l'homme eût reçu l'existence,
Et même avant que la terre fût faite,
Toi seul est Dieu pour jamais exalter,
D'éternité jusqu'en éternité.
2. Auprès qui demeure, tout passe,
Tu fais renter les hommes dans la poudre,
Il te suffit d'un mot pour les dissoudre.
Tu vois passer mille devant ta face,
Comme le jour d'hier quand il s'enfuit,
Comme s'écoule une veille en la nuit.
3. Ta main, Seigneur, vers l'oubli les emporte,
Leur souvenir s'efface comme un rêve
Évanoui dès que l'aube se lève.
L'herbe des champs n'est pas plus vite morte:
Au clair matin elle brille en sa fleur;
Quand vient le soir, on la coupe, elle meurt.
4. Sept fois dix borne notre carrière;
Pour les plus forts quatre-vingts ans peut-être;
De tous ces jours si prompts à disparaître
Le plus heureux n'est que peine et misère,
Et, se hâtant vers l'ombre où nous allons,
Il passe vite, et nous nous envolons.
5. Que ta bonté chaque jour nous restaure:
Rends-nous enfin la paix et l'allégresse;
Plus nous avons gémi dans détresse,
Plus tu voudras nous réjouir encore.
Tes serviteurs ne s'attendent qu'à toi:
Prends pitié d'eux et réponds à leur foi.
Et d'âge en âge une sûre défense,
Avant que l'homme eût reçu l'existence,
Et même avant que la terre fût faite,
Toi seul est Dieu pour jamais exalter,
D'éternité jusqu'en éternité.
2. Auprès qui demeure, tout passe,
Tu fais renter les hommes dans la poudre,
Il te suffit d'un mot pour les dissoudre.
Tu vois passer mille devant ta face,
Comme le jour d'hier quand il s'enfuit,
Comme s'écoule une veille en la nuit.
3. Ta main, Seigneur, vers l'oubli les emporte,
Leur souvenir s'efface comme un rêve
Évanoui dès que l'aube se lève.
L'herbe des champs n'est pas plus vite morte:
Au clair matin elle brille en sa fleur;
Quand vient le soir, on la coupe, elle meurt.
4. Sept fois dix borne notre carrière;
Pour les plus forts quatre-vingts ans peut-être;
De tous ces jours si prompts à disparaître
Le plus heureux n'est que peine et misère,
Et, se hâtant vers l'ombre où nous allons,
Il passe vite, et nous nous envolons.
5. Que ta bonté chaque jour nous restaure:
Rends-nous enfin la paix et l'allégresse;
Plus nous avons gémi dans détresse,
Plus tu voudras nous réjouir encore.
Tes serviteurs ne s'attendent qu'à toi:
Prends pitié d'eux et réponds à leur foi.