Cette année-ci j'étais en vacances dans la Drôme, terre protestante par excellence. Le dimanche 25 juillet, ma femme et moi avons fait une quinzaine de kilomètres pour assister à un culte. Le prédicateur, un pasteur retraité de l'Eglise Réformée de France, prêchant sur la multiplication des pains, déclara d'emblée que nous ne saurions jamais de façon certaine et objective ce que Jésus a réellement enseigné et fait, précisant que cela n'avait pas d'importance, l'essentiel étant de croire qu'il est ressuscité des morts et qu'il vit. Il était clair pour lui qu'il n'avait certainement pas accompli tous les miracles que la Bible lui attribuait et que souscrire à l'historicité de ces textes signifiait aller à la quête d'un Jésus mythique. L'Eglise primitive a forgé la plupart de ces récits pour qu'ils servent de cadre à un enseignement qui seul compte. Ainsi, le récit de la multiplication des pains a certainement été conçu par elle pour faire dire à Jésus que nous devions partager notre pain avec ceux qui n'en ont pas, être solidaires et généreux. C'était cela, l'Evangile, selon le prédicateur!
Eh bien! moi j'y tiens, aux miracles de Jésus. Parce que tout se tient dans la Bible. Je ne vois pas pourquoi je devrais la croire, quand elle me raconte la résurrection du Christ, et pourrais ne pas la croire, quand elle me relate ses miracles. Qu'est-ce d'ailleurs que sa résurrection, sinon le plus grand de ses miracles? Je crois aussi avec les Réformateurs en l'inspiration et l'autorité divines de la Bible, choses qui ne m'autorisent pas à la critiquer ou simplement à douter de son témoignage. ...