Martin Luther écrit dans sa préface à l’épître aux Romains: “Cette épître est le livre le plus important du Nouveau Testament, le plus pur Evangile. Elle est digne non seulement d’être apprise mot à mot par chaque chrétien, mais encore de devenir l’objet de sa méditation journalière, le pain quotidien de son âme. Plus on l’étudie, plus elle devient précieuse”. C’est l’épître aux Romains, en effet, qui permit au jeune moine et futur Réformateur de l’Eglise de comprendre la vérité de l’Evangile que ses études de théologie ne lui avaient pas permis de connaître. C’est elle aussi qui lui procura la certitude de son salut et la paix de l’âme. Quand il comprend le sens profond de ces mots: “Je n’ai point honte de l’Evangile. C’est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec, parce qu’en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu’il est écrit: Le juste vivra par la foi” (Romains 1:16.17), quand il comprit donc que la justification du pécheur a lieu par la foi en Jésus-Christ et sans les oeuvres exigées par la Loi, il se sentit comme “transporté au paradis”. ...