5e dimanche après la Pentecôte Année C

Prédication 
Jésus-Christ, le Bon Samaritain

À plusieurs reprises, notre Seigneur démontre sa patience envers les pharisiens qui lui adresses des questions pour l’éprouver. Parmi ces personnes, il y a dans notre évangile ce matin ce docteur de la loi qui lui demanda : « Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? » ^[1] Voici un légaliste! une personne allergique au salut par grâce telle que la Bible l’enseigne. Pour les légalistes et certaines églises malheureusement, enseignent que la vie éternelle ou le salut ou le pardon des péchés ne sont pas gratuits et pour d’autres pas entièrement soit à 99% gratuit. Pour eux, Il faut donc faire quelque chose pour obtenir le salut, la vie éternelle; il faut faire l’unique pas vers Jésus car il a fait les 99 autres vers vous ou il faut se décider d’accepter Jésus comme son Seigneur et Sauveur. Mais tout cela est contraire à Sola Gratia, Sola Fide de la Sainte Écriture C’est par la grâce que vous êtes sauvés … (Éph. 2 :8)

Dans notre Évangile, notre Seigneur répond au docteur de la loi de façon objective, il lui renvoie deux questions qui exigent des réponses bibliques et qui seront la réponse à sa question.  « Jésus lui dit : Qu’est–il écrit dans la loi ? Qu’y lis–tu ? » (v.26) Le Docteur connaît l’Écriture Sainte. Il cite alors Deutéronome 6 :4.5 et Lévitique 19 : 18 « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi–même. »

Alors, que faut-il faire ? La loi exige que nous aimions Dieu et que nous l’aimions de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre force et de toute notre pensée (ajout septante). En quelques mots, la Loi exige que nous aimions le Seigneur dans tous les recoins de notre être et avec toutes nos ressources et cela partout, en tout temps et par-dessus tout. Dieu ne veut pas de demi-cœur, de demi-âme, de demi-raison, de demi-force. Tout lui appartient et pour l’aimer, tout doit lui être consacré en entier. Ainsi, le docteur de la loi, s'il fait cela, il sera effectivement sauvé. Pas de problème. Mais il y a un hic ! celui qui "observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous" (Jacques 2 :10).

Mes frères et sœurs en Christ, pouvons-nous être sauver par la loi ? Ou pouvons-nous hériter la vie éternelle en pratiquant la loi de Dieu c’est-à-dire en nous rendant parfait comme Dieu par notre propre intelligence et notre propre force ? La loi ne demande pas un résultat à peu près car le Seigneur a dit « Soyez parfait comme votre Père céleste est parfait. ».  Qui pourrait l’être ? Personne ! Évidemment, vous le savez, un seul l’a accompli parfaitement c’est Jésus-Christ. Mais le problème est que ce docteur de la Loi pense avoir observé toute la Loi et il s’auréole de sa propre-justice. Et c’est ainsi qu’il enchaine avec la question « qui est mon prochain ?» À cette question du Docteur, le Seigneur Jésus va lui dévoiler toute son indifférence, étaler tout son orgueil, et sa suffisance. Pour cela, Jésus va illustrer sa réponse à l’aide d’une parabole qui porte bien son titre : « Le Bon Samaritain ».

Un homme descend de Jérusalem pour se rendre à Jérusalem. Et cette route est en grande partie déserte, réputée pour les brigands qu'on y rencontrait. Et ce jour-là, les brigands n’ont pas donné aucune chance au voyageur. Ils le rouèrent de coups, le détroussèrent, s’emparèrent de sa monture et tout ce qu’il avait de valeurs, et ils volatilisèrent loin de là, le laissant à demi-mort le long de la route.

Voici un sacrificateur passa par-là mais changea de côté pour continuer son chemin. Revient-il de Jérusalem ou c’est le contraire ? Dans le premier cas, il ne faut pas qu’il touche au sang donc au blessé et surtout pas un cadavre. Le contact du sang ou d'un mort le rendait impur et il ne sera pas apte pour servir au temple (Nombres 19 :11-22). Voilà un homme de l’Église qui connaît la Loi et qui la prêche, mais qui ne la pratique pas du tout.  Il sait pertinemment que la Loi de l’amour passe avant toutes les autres. Mais il passe par-dessus.  Il prêche et officie, mais ne pratique pas.

Voici un Lévite, qui se rendait sans doute vers le temple pour les mêmes raisons, fit la même chose.

Ce doit être terrible, quand, au nom de la religion, on s'interdit l'amour ! Le Docteur réalise qu’il n’a pas satisfait aux exigences de la loi. Car l’amour est l’accomplissement et qu’en docteur de la loi, il ne fait pas mieux que ses collègues sacrificateur et lévite.

Voici maintenant le Samaritain qui voyant le blessé fut saisi de compassion pour lui, c’est-à-dire qu’il ressent au plus profonde lui-même la douleur de l’homme abandonné et à demi mort. Il y a un verset qu’il ne faut passer rapidement ici « Il s’approcha » Vous le savez bien qu’il n’y a pas de « prochain » s’il n’y a pas l’action de s’approcher de l’autre. Le samaritain s’approche du blessé. Aimer son prochain c’est alors commencer par interrompre son voyage pour s’arrêter et s’approcher de l’autre. Aimer son prochain c’est suspendre son projet pour adopter un autre, c’est aussi mettre en veilleuse son avenir pour l’autre ne serait-ce que momentanément pour son prochain.

Pour un temps, le blessé va devenir le seul avenir, la seule préoccupation, le seul projet du Samaritain. Aimer son prochain c’est faire pour son prochain ce dont il a besoin immédiatement. Il soigne ses blessures. (Il se promène avec ses trousses de premiers soins le samaritain ! je cite quelqu’un ici)

Ensuite le samaritain va l’asseoir sur sa monture , il va donc jusqu'à lui donner sa propre place.

Aimer son prochain c’est mettre en place des actions à long terme (V.35). Nous ne pouvons pas tout faire car nous avons nos obligations familiales et professionnelles, Si dans un premier temps l’amour agit immédiatement et directement, dans un second temps l’amour agir par l’intermédiaire des hôpitaux, des organismes à but non lucratif, d’œuvre humanitaires. Et là le samaritain paie le nécessaire et promet de payer les frais supplémentaires à son retour. Car il tient au blessé et compte revenir pour lui.

Enfin à la question du Seigneur, le docteur de loi répondra au Seigneur que c’est le Samaritain qui a été le prochain du blessé. Et le Seigneur de lui dire : « Va, et toi, fais de même. »

Bien chers frères et sœur en Christ, le point de comparaison est Jésus est le Bon Samaritain. Les brigands ce sont Satan et sa troupe. Et nous sommes la personne frappée, blessée le long du chemin. Car le diable nous était tombé depuis Adam et Ève. Nous étions morts. Nous étions abandonnés sur le chemin, loin de Jérusalem c’est-à-dire loin de la vie éternelle.

Sur le chemin loin de la vie éternelle, abandonné à demi mort toutes les religions étaient passées par-dessus de nous. Les religions demandent de faire ceci et de pratiquer cela ; mais nous sommes morts comment pouvons-nous agir pour les satisfaire ? La loi ne sauve pas.

Dieu ne nous a pas abandonnés là où nous étions, livrés en pâture aux chaînes du diable, abandonnés à la merci des convoitises du monde et jetés en carnage aux morsures de nos orgueils pour alors mourir sous l’abîme loin de Dieu.

Dieu a tant aimé sa création qu’il va payer au prix le plus cher, le sang de son Fils pour la sauver. Oui, Dieu est amour. Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle.

Jésus s’est approché de nous. Jésus assume notre humanité. Dans cette ruine de nos âmes où nous nous trouvons, Jésus est notre prochain. Jésus est le Bon Samaritain. Nous sommes la première préoccupation du Seigneur. Nous sommes importants à ses yeux. Et si le samaritain a mis le blessé sur sa monture et lui de marcher à côté, c’est ici le merveilleux échange de places, Jésus a pris nos péchés et aller à la croix à notre place et il nous a donnés sa justice. Ainsi par pure grâce sans aucun mérite de notre part, Dieu le Saint-Esprit nous a conduits dans la repentance et nous a fait naître dans nos cœur la confiance, la foi en Christ et cette œuvre salvifique et nous donner la vie éternelle.

Jésus ne nous a pas sauvés pour nous laisser seul abandonnés et luttant contre notre ancien ennemi, le diable le monde et notre propre chair. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. Et dans Saint Matthieu il promet, je serai avec vous jusqu’à la fin du monde. Et comment ? L’hôtel dont il est question ici est son Église et l’hôtelier c’est les pasteurs et les diacres et tous les paroissiens. Il nous a fait entrer dans son Église.
Et dans son Église, il nous maintient dans la vraie foi. Car nous aurions des tribulations dans ce monde mais prenez courage dit le Seigneur car j'ai vaincu le monde. Oui souvent, nous sommes attaqués et blessés par l'ennemi, outragés par le monde, séduits par notre propre chair; mais nous ne serions pas abandonnée dans nos misères, oubliés dans nos souffrances, écrasés par le poids de nos forfaits; nous ne perdons pas courage, nous relevons la tête vers le Christ qui s'arrête spécialement pour nous, qui s'approche de nous et viens nous soigner de nos blessures et nous porter sur ses épaules pour nous ramener dans son Église dans la joie detous ses enfants et tous les archages. Ainsi chaque dimanche, pour fortifier dans la foi et nous donner de lever les yeux vers notre espérance éternelle, Psaumes 23 :5 Tu dresses devant moi une table, En face de mes adversaires ; Et de nous trouver dans la foi quand il reviendra. Car Christ revient bientôt.

Jésus-Christ est notre prochain. Il nous a sauvés de la mort éternelle et nous conduit vers notre Jérusalem céleste en nous gardant dans la vraie foi dans son Église. 

Chers frères et sœurs en Christ, bien des gens sont blessés, abandonnés au bord de la route. Le poids de leur héritage infernal de la part de nos premiers parents Adam et Ève les écrase et les emprisonne loin de Jérusalem céleste. Toutes les religions sont passées à côté d’eux, les exigeant des actions qui ne peuvent les sauver de leur vie misérable. Vous rencontrez chaque jour ces personnes. Et maintenant la question vous est posée, êtes-vous comme ces religieux ? Qui s’éloignent de ces blessés, abandonnés ? Ou avec ce trésor de paix, de pardon, le salut éternel en Christ de salut que vous portez, voudriez-vous être le prochain de ces âmes ? Et c’est ainsi que tu aimeras ton prochain comme toi-même. Amen.